Construction d'un téléscope de 400 mm

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Réalisation de la partie "secondaire"

La conception de l'anneau qui supporte le secondaire et le porte-oculaire a été simplifiée au maximum :

• Un seul anneau, pour limiter le poids et l'encombrement.
• Une structure octogonale pour la rigidité
• Une araignée classique "suspendue" à 4 branches

Au niveau de la conception, il y a deux élements principaux à considérer :

• le diamètre intérieur de l'anneau, qui constitue également la baffle d'entrée pour les rayons lumineux. J'ai repris la valeur de 460 mm couramment utilisée pour des instruments de 400 mm de diametre à F4,5, et qui permettent une pleine illumination du primaire avec une incidence jusqu'à 1°, bien assez pour faire du grand champ...
• La mécanique du support secondaire, qui doit permettre un alignement parfait du miroir. En comptant la possibilité de jouer sur les vis de mise en tension des branches de l'araignée, j'atteins les 6 degrés de liberté sur le secondaire, qui m'assurent de pouvoir le placer correctement.

Confection de l'anneau secondaire

La découpe est faite à la scie sauteuse, puis rectifiée à la Dremel pour le cercle intérieur. J'ai ajouté une poignée "dans la masse" qui sert lors du transport (le secondaire est alors "rangé" dans le rocker et constitue un des deux colis), mais aussi pour manipuler le téléscope pendant les observations. L'octogone est construit avec une hauteur de 50 mm. L'axe optique sera exactement au niveau de la base de l'octogone (ce qui facilitera l'alignement au laser du miroir secondaire et du porte-oculaire).

Le support du porte oculaire est en CTP de 15 mm comme le reste de la structure. J'ai du le refaire deux fois, avec deux "pattes" de renfort sur les cotés pour m'assurer de sa rigidité. Même avec un oculaire de 1 kg je n'ai constaté aucune flexion pour l'instant. Le porte-oculaire en lui-meme était un modele "Event Horizon" de chez JMI, que j'ai finalement remplacé par un "Feather Touch" de Starlight instruments, qui est de bien meilleure qualité.

L'araignée est en partie inspirée des travaux de Serge Bertorello, dont elle reprend l'idée de "rotation" sur l'axe optique du secondaire pour l'aligner correctement avec l'axe de l'oculaire. J'ai aussi repris le principe de mise en tension avec un ressort, ce qui assure une collimation très douce et fine du secondaire, puis permet de le "bloquer" avec la vis centrale. Pour le reste j'ai personnalisé la structure pour avoir un diamètre réduit et une bonne symétrie de l'araignée (je n'étais pas fan des branches décalées). Les supports carrés sont donc usinés et montés de façon à recevoir les branches de l'araignée "en ligne". Le diametre du support est de 60 mm ce qui reste assez large pour une collimation précise. Ces branches sont en tole d'inox de 1/2 mm d'épaisseur, et sont mises en tension avec un système de vis et écrous papillon.

Le miroir est fixé au joint silicone pour salle de bains, collé directement sur un un socle en bois taillé à 45°. Pour avoir refait le socle deux fois, je peux dire que le joint de sdb, ça tient bien ! aucune inquiétude de ce coté la... Le miroir est décalé de 4,5 mm vers l'arrière pour une collecte plus homogène des rayons convergeant depuis le primaire. La collimation se fait via 3 molettes en aluminium surdimensionnées, qui orientent le plateau support du miroir en rotation sur le plan horizontal, et également en translation pour l'aligner avec le porte-oculaire. Le résultat est simple et propre. Par contre une erreur dans la découpe des branches m'a obligé a "réhausser" les supports de l'araignée de 10 mm en ajoutant des cales. L'ensemble reste malgré tout très rigide (heureusement, le couplage vis + colle a bois fait des merveilles ;-) ).

Fixation de la cage sur les tubes

Pour la fixation de l'anneau secondaire, j'ai repris le concept simple et élégant présenté sur ce site. Cela permet de lier les tubes 2 par 2 et simplifie grandement le montage de la structure. Le principe consiste à emmancher des embouts dans les tubes alu, puis à les visser sur des cornières de 2,5 mm d'épaisseur qui viendront se fixer à leur tour sur les cotés de l'octogone de l'anneau secondaire. Les fixations sont mises en places puis percées après coup, de sorte a tomber en face de la fixation avec la bonne inclinaison (8° après retouche de la longueur des tubes). Au final, l'anneau secondaire se monte rapidement avec les 4 molettes, et après serrage la structure est très rigide

Suite : fabrication du rocker et de la base

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